âge;
trente-trois ans.
date, lieu de naissance ; un
vingt-cinq mars à washington dc, en pleine nuit. fils du printemps qu'on a peine eu le temps de voir venir
nationalité, origines ; grand ours du canada hivernal se cachant sous une barbe hirsute
d'amerloc pur et dur.
orientation sexuelle ; apparemment, t'as pas fini d'en baver avec les jolies jambes fuselées de ces
demoiselles.
statut civil ; le mensonge éhonté. le secret trop longtemps gardé depuis des mois maintenant. ta femme t'a quitté, idiot, après une énième crise de violence et tu viens juste de recevoir les papiers du
divorce. heureusement le facteur a juste eu la bonne idée de ne pas rester sur le pas de la porte..
statut familial ; à la tête d'une
fratrie de cinq gamins. ta mère a toujours voulu de cette grande famille unie qui déglinguerait une dinde pour noël. Malheureusement il fallait toujours deux de plus pour contenter les goinfres d'hommes que ton père, ton frère et toi vous formiez.
métier, études, statut financier ; après quelques années de service en tant que médecin militaire embauché pour aller éponger les coeurs explosés en irak, fallait servir la patrie qu'ils disaient, te voilà aujourd'hui
chef des urgences, pas vraiment très stable car t'as la main un peu trop lourde sur la réserve de médocs.
caractère ;; protecteur.
bourru. têtu.
impulsif. charismatique.
sarcastique. imposant.
menteur. maniaque.
groupe ; battlefield.
que recherchez-vous en amour ; de la
passion ? elle ne dure que les deux premières années pourtant mais c'est l'essence même du couple qui débute. cependant n'est-ce pas ensuite le
partage ? parce qu'au final il faut pouvoir échanger, parler, se confier, raconter le bonheur mais aussi les choses qui ne vont pas. on pourrait dire de la
complicité aussi. mais même avec huit ans de mariage, on gueule après les chaussettes qui trainent, la vaisselle de la veille pas faite ou pire on ne se regarde même plus en bouffant les croissants. tu n'sais pas. tu n'sais plus. tu n'veux plus.
votre rendez-vous idéal ; aux aurores. quand le jour se lève et que la rosée peint son plus beau ciel. avec qui ? tu n'sais pas. quand ? tu n'peux pas le dire. et où ? n'importe.
que pensez-vous de l'amour à distance ; ça ne t'a jamais vraiment plu. Puis ta femme est partie à l'autre bout du pays pour s'éloigner de toi et non pour consolider quoique ce soit de votre union.
votre repas préféré ; les enchiladas de ta mère. ta famille n'a rien de latinos mais tu en raffoles et elle le sait bien.
the color of my broken heartUNE, la seule est unique gifle que tu as reçue de ta mère. Celles de ton père tu ne pourrais pas les compter. Mais la claque de la génitrice tu l’as bien trop suscité pour qu’elle ne vienne pas faire rougir ta belle pommette saillante. T’étais déjà grand, plus vraiment un ado mais carrément pas un homme. Pourtant encore très con avec tes idées de jeune premier. C’était une broutille, juste un débat sur ton essai de fumer un joint. Ta mère t’a chopé, t’as essayé de lui tenir tête du haut de ton mètre quatre-vingt-dix mais son revers n’en a eu que faire des quelques têtes que tu lui dépassais déjà.
DEUX comme le nombre de petites copines que tu as présenté officiellement à tes parents. T’es pas comme Lyle, t’accumules pas les nanas comme si tu voulais battre un record. Ca ne t’a jamais vraiment été ton truc les histoires sans lendemain. Bien sûr, il y a toujours eu quelques petits coups mais rien qui n'excède le comptage de tes dix doigts.
TROIS douches en moyenne par jour. Le matin. Après une série d’hémoglobine. Et avant de se coucher. Un peu maniaque sur les bords. T’as pas peur du sang, mais t’as horreur des taches, ça t’rappelle un peu trop cette mascarade de psychanalyse pour traumat militaire qu’on t’a fait subir en rentrant d’irak. « que voyez vous ici ? » « un papillon »
QUATRE opérations pour ficeler ce genou qui a subi le minage du désert lors d’un raid. T’étais pas au front, tu tentais même de ranimer un de tes collègues fantassins qui avait pris une sacré décharge. Mais t’as pas pu toi non plus passer au travers de ce largage de bombe que l’ennemi vous avez laissé en cadeau pour ce Thanksgiving loin de tes proches, au milieu du sable aveuglant.
CINQ comme les cinq doigts de la main. Ton sang. Ta famille. Tes frères et sœurs. On t’a souvent donné le titre du leader parce que t’étais l’ainé. Et toi, pauvre âme, t’as toujours pris les choses à bras le corps, fonçant comme c’était pas permis dans l’espoir qui ne leur arrive jamais rien de mal. Tu te défends de penser à l’impossible quand tu parles d’eux, parce qu’ils sont un tout. Ils sont la vie, la même qui coule entre tes veines, la même qui fait que tu respires aussi.
SIX verres de rhum depuis le début de la semaine. Et on est que mercredi matin. Ce liquide ambré salvateur qui ne va carrément pas avec les medocs que tu prends contre la douleur.
SEPT c’est l’heure la plus tardive à laquelle tu puisses te lever. T’as jamais été un gros dormeur. C’est ton truc d’être sur le pied de guerre aux aurores, avant tout le monde. Avant le marchand de glace ou le mec qui va nettoyer les détritus sur le trottoir. T’enfiles ta paire de baskets et tu pars courir pendant une heure.
HUIT années de décadence maritale. Molly tu l’as aimé. Tellement. Vous vous connaissiez depuis le lycée et quand elle a su que tu t’engageais dans l’armée, elle t’a soutenu en te promettant qu’elle t’attendrait. Elle l’a fait. Une permission, et vous vous êtes fiancés. Puis vite mariés. S’en est suivi quelques mois de bonheur, entre les fois où t’es revenu. Mais tout a basculé quand t’es rentré définitivement. Après cette blessure, après le néant qu’avait causé les pertes et les explosions d’une guerre dont tu ne voulais que seulement pansé les plaies. La violence de vos mots, tu en es le seul responsable. Mais elle n’ont plus n’a pas su reconnaître que derrière le fracas, tu étais toujours là. Molly tu l’as détesté. Puis Molly, tu l’as délaissée.
NEUF tentations depuis le début de la journée. Tu sais que ce n’est pas bien. Que tu te dois de filer droit et de ne pas laisser quelque drogue usager ton cerveau et tes méninges. Au début c’était seulement pour te soulager, puis le doc qui te suivait t’a dit de t’en débarrasser. Au final, tu te sers toi-même dans la réserve pour pallier au manque, aux tremblements, que ton corps témoigne de plus en plus quand tu ne prends pas cette dose démoniaque, faisant fuir jusqu’à ta femme.
DIX le numéro fétiche d’un joueur qui a fait rêver un gamin qui adorait déjà le basketball, pas si haut que trois pommes. Vieux joueur adulé, Walt Frazier. Certes t’es né à Washington, mais ton cœur appartient forcément au Knicks depuis que t’a adoubé ce joueur légendaire pour un petit gars pas très grand qui apprenait à manier le ballon rond. Et encore aujourd'hui tu ne rates aucune saison, match/pizza/bières sont à l'honneur.
ONZE rendez-vous avec un psychologue de l’us army. Comme beaucoup, t’as subi la retraite et les heures de papotage. C’est fou comme le gouvernement essaye de se rassurer que tout va bien. Que t’as servi ton pays, t’as vu quelques horreurs mais qu’au final tu fermeras juste ta gueule parce que tu ne pourras pas faire autrement si tu veux continuer à vivre.
DOUZE qui sonne comme midi, ou ce prochain repas dominical qui réunira toute la famille pour des heures de rire et de joie comme autrefois. Aujourd'hui, tu redoutes ces repas, ces réunions de famille où tu devras inventer un nouvel échappatoire pour expliquer l'absence de ta femme. Peut-être qu'une urgence à l'hosto te sauvera aussi cette fois ?
TREIZE, cette tension bien trop haute qui frappe chez toi. T’as toujours été un petit sanguin même si avec le temps t’apprend à mesurer les mots et les gestes.
QUATORZE personnes que tu n’as pas pu sauver. T’as horreur de ces mecs du sous-sols qui débarquent, ces mecs en blouse blanche qui poussent les brancards, signant directement que t’as pas été incompétent. Que t’as pas pu ranimé ce petit con qui a trop bu et a flingué son volant dans un platane. Bordel, tu sais bien qu’on t’avait prévenu que ce genre de choses arriverait. « Nate, tu n’pourras pas sauver tout l’monde ! » pourtant tu pensais bien faire un gros fuck à ce genre de répliques qu’on te faisait en quatrième année d’médecine.
QUINZE ans, ta première fois. C’était maladroit et scabreux, comme toutes les premières fois de toute évidence. Mais t’étais amoureux d’une part, l’émoustillement du petit oiseau, et poussé par tes potes de l’autre côté, t’as vaincu les remparts de l’appareil dentaire pour pouvoir consumer enfin ce pas de géant qui fait un homme à cet âge pré pubère.
pseudo, prénom ; phasma.
âge, pays ; twenty-five, fr.
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type de personnage ; pré-lien d'
@Erin Bishop.
petit mot de la fin ; .